POURQUOI LA PLEINE CONSCIENCE EST INDISPENSABLE À L’ÈRE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?

Vous entendez parler à longueur de journée d’Intelligence Artificielle en ce moment ?

Normal, ChatGPT est passé par là, et l’IA est en passe de révolutionner nos façons de travailler. Elle va créer pour l’humanité une cascade de changements, des changements bien plus importants que ceux que nous avons vécu ces dernières années.

A quelles difficultés seront confrontés celles et ceux qui travailleront avec l’IA ? En quoi la pleine conscience (mindfulness en anglais) peut les aider à aborder ces difficultés ? 

Voyons cela ensemble.

Les changements liés à l’IA, une source de stress majeure

 L’Intelligence Artificielle amène et amènera de nombreux changements. Et notre cerveau a une tendance fâcheuse : il considère les changements comme potentiellement menaçants et y répond avec un mécanisme de défense que l’on appelle le stress.

Lorsque nous sommes face à une menace avérée, un animal agressif par exemple, ce mécanisme est adapté.  Il s’active et diffuse dans notre corps de l’adrénaline, de la noradrénaline et du cortisol, ce qui nous prépare à combattre ou à fuir pour éviter que l’animal ne nous croque, puis se désactive quand l’animal est hors d’état de nuire ou loin de nous.

Mais lorsque la menace est hypothétique et s’inscrit dans la durée, comme l’Intelligence Artificielle, ce mécanisme peut rester activé. Le stress devient alors chronique et a des conséquences délétères sur notre santé mais aussi sur nos actions. En effet, le stress chronique nous bloque dans un état émotionnel donné – souvent la colère ou la peur– qui va déformer notre vision du monde et nous placer dans les pires conditions pour agir avec recul et discernement.  

La bonne nouvelle, c’est qu’en développant, via la méditation, notre capacité à être pleinement conscient (ou mindful en anglais) de notre propre expérience, nous pouvons éviter de tomber dans ce piège.

Si, alors qu’on nous annonce qu’une IA va prendre une partie de nos activités, nous sommes pleinement conscients que la colère ou la peur s’invitent, nous allons disposer d’une information précieuse.

Une information qui va nous donner de l’espace pour sortir de l’influence de notre émotion. Plutôt que de réagir à la situation en la fuyant (via une forme de déni) ou en la combattant (via une opposition non constructive), nous pourrons alors réfléchir à la meilleure façon d’y répondre.

 

Mais au-delà de nous aider à faire les bons choix face à l’arrivée de l’AI, il y a un autre intérêt à développer notre capacité à être pleinement conscients.

Cultiver notre pleine conscience pour capitaliser sur ce que nous faisons mieux que les machines

 S’il est vrai que sur certaines activités les machines sont (ou seront) plus performantes que nous, on peut penser que ce ne sera pas le cas de toutes les activités, en tout cas pas tout de suite. 

Cela ouvre des perspectives. Peut-être pourrons-nous par exemple laisser aux machines les activités où il faut absorber une grande quantité de données et les traiter, et nous recentrer sur les activités où les aptitudes sociales et la capacité à faire face à des situations nouvelles sont importantes.

Dans ces deux domaines, nous pouvons en effet dans les années à venir conserver une grande longueur d’avance sur les IA… Sous réserve, bien sûr, que nos aptitudes sociales soient élevées et que nous ayons la capacité à réagir aux situations nouvelles autrement qu’en mode pilote automatique.

Si l’on considère l’oncologie, par exemple, nous pourrions très bien laisser dans un futur proche le diagnostic et la proposition du traitement aux Intelligences Artificielles. Elles disposent en effet pour ces activités de ressources bien supérieures aux nôtres. Nous pourrions alors nous recentrer sur l’accompagnement des patients face à cette terrible épreuve qu’est le cancer. Un accompagnement qui nécessitera beaucoup d’empathie – qui nécessite une pleine conscience des réactions du patient -et aussi une grande stabilité émotionnelle– qui implique d’être pleinement conscient de nos propres pensées et de nos propres émotions pour éviter de sombrer dans le « burnout empathique », une maladie bien connue des soignants.

Et c’est la même chose pour de nombreux métiers. Certains dirigeants d’entreprises sortent du lot aujourd’hui malgré une faible conscience des autres et une faible conscience d’eux-mêmes, simplement parce qu’ils disposent de fortes compétences techniques, d’une grande capacité d’analyse et d’une grande capacité de travail. Mais demain ? Avec des machines qui les surpassent dans ces trois domaines, ils devront se réinventer. Le leadership, la capacité à créer un environnement bienveillant et la capacité à gérer son stress ne seront plus des options mais des impératifs. Autant de compétences qui sont également liées à la capacité d’être pleinement conscient des autres et de soi.

Et si disposer d’une capacité à être pleinement conscient est important pour celles et ceux qui travaillent ou travailleront avec les IA, ça l’est aussi pour celles et ceux qui conçoivent ces IA.

Cultiver son attention permettra de développer de meilleures Intelligences Artificielles

 Marie Curie, en parlant de l’impact du progrès scientifique, disait « vous ne pouvez pas espérer construire un monde meilleur sans améliorer les individus ». Pour que l’IA contribue à rendre le monde meilleur, cette amélioration doit inclure a minima une amélioration des ressources de pleine conscience des ingénieurs qui les développent.

Pour s’en convaincre, on peut regarder les déboires rencontrés par certaines Intelligences Artificielles de recrutement qui, pour les postes à responsabilités, ne proposaient au recrutement quasiment que des hommes blancs issus d’une grande école d’ingénieur ou de commerce.

Qu’est-ce qui a conduit à ce fiasco ?

Probablement des erreurs très humaines. Peut-être que les concepteurs de ces IA étaient stressés par un planning de développement court. Peut-être que de ce fait, ils n’ont pas eu la hauteur de vue nécessaire et n’ont pas pris conscience qu’en nourrissant leurs algorithmes avec les décisions de recrutement du passé, ils prenaient le risque de graver dans le code de la machine les préjugés des recruteurs sur le genre, l’appartenance ethnique ou les parcours académiques.

A l’inverse, on peut penser qu’avec une meilleure gestion de leur stress, le discernement qui en découle et une plus grande attention aux autres et à leur souffrance, les concepteurs auraient plus facilement appréhendé ce risque et pris de meilleures décisions. Peut-être auraient-ils pris le temps de nettoyer les données fournies aux algorithmes ou d’introduire dans ces derniers les lignes de code qui vont bien pour qu’à compétences égales, les candidats aient des chances égales.

 

Vous êtes convaincus de l’intérêt d’aider vos collaborateurs à développer leur pleine conscience ? Super ! Mais reste une question essentielle :  comment faire ?

 

Il ne suffit pas de décider d’être pleinement conscient pour l’être, pas plus qu’il ne suffit de décider de courir vite pour concurrencer Usain Bolt.

La Mindfulness, ou méditation de pleine conscience, est une pratique laïque qui permet d’entrainer notre capacité à diriger notre attention vers notre expérience interne – nos sensations physiques, nos pensées, nos émotions – et externe – notre environnement, les personnes qui nous entourent.

Cette pratique se développe très vite au sein des entreprises pour plusieurs raisons :

Déjà, elle est simple à mettre en œuvre : méditer ne demande ni matériel ni prérequis particulier.

Ensuite elle est très efficace : grâce à l’IRM fonctionnelle, les chercheurs ont pu démontrer qu’une pratique quotidienne d’une dizaine de minutes impacte directement le fonctionnement du cerveau et renforce les circuits de l’attention. Si un nombre important de grandes entreprises (Google, SAP, HP…) s’emploient à faire découvrir la méditation de pleine conscience ou mindfulness à leurs collaborateurs, ce n’est pas un simple effet de mode !

Et vous, offrez-vous déjà à vos collaborateurs la possibilité de développer leur pleine conscience grâce à la méditation ?

Previous
Previous

COMMENT BOOSTER LE DEVELOPPEMENT DE VOS COLLABORATEUR.ICES ?